Je suis actuellement en troisième année droit et comme pratiquement tous les étudiants, je me pose la question : que vais-je donc bien pouvoir faire l’année prochaine??
Le système français, très particulier, permet à chacun, après le bac, de faire les études qu’il désire bien souvent ou de s’en rapprocher en cas d’échec aux concours ou de non admissibilité aux CPGE.
Le problème est le suivant: loin d’en profiter, l’étudiant qui doit prendre cette grande décision et tout juste majeur doit choisir sa voie, souvent prendre son envol, encore plus souvent travailler à côté ( ce qui contribue à un grand épuisement et à un fort taux d’échec ) et s’y maintenir en étant sûr de lui.
Or, rares sont sûrs d’eux et beaucoup se retrouvent perdus et en phase d’abandon et ce même pour les plus brillants d’entre nous.
Ce qui est triste aussi, c’est l’efficacité de cette discrimination positive que l’on s’efforce à nous faire croire. Les faits sont les suivants : de plus en plus arrivent à avoir des diplômes, espérant sortir de cette pauvreté dont ils sont issus. Mais cela s’arrête souvent là, à l’exception peut-être des diplômés des grandes écoles, je l’espère. Car au moment d’ouvrir un cabinet par exemple, il faut emprunter, ce qui n’est pas toujours évident et se faire sa clientèle et là pas de mystère si l’on n’est pas du milieu, que l’on n’a pas les contacts, bien souvent ça coince. C’est triste mais c’est la vérité. Le piston , les connaissances, les relations… Au fond, pas grand chose n’a changé.
Un élève, fils de notaires, peu brillant, réussira bien souvent toujours plus qu’un fils d’ouvriers. Il peut alors remercier sa bonne étoile et quant au dernier, il ne lui reste plus que ses yeux pour pleurer.
Bien entendu, tout propos peut être argumenté.